Après avoir tâté de la librairie, de l’édition et du cinéma, Emmanuel Pollaud-Dulian fait un détour par la bande dessinée, notamment avec Nikita Mandryka, le père du Concombre Masqué.

Cette aventure de hasard lui donne le goût du dessin et des dessinateurs et l’amène à découvrir, au fil de ses lectures, l’aventure du livre illustré, qui vit, entre les deux guerres, une génération d’artistes et d’éditeurs indépendants faire du dessin un art à part entière et une véritable écriture.

Face à l’oubli dans lequel sont tombés aujourd’hui des dessinateurs qui n’ont rien à envier à Otto Dix ou Georges Grosz, il crée deux sites internet, consacrés l’un à Gus Bofa, l’autre à Chas Laborde, donnant ainsi un accès aux œuvres de ces artistes aussi singuliers qu’attachants.

Il collabore aussi au travail de longue haleine que mènent autour de Gus Bofa les éditions Cornélius, donnant préfaces et notes pour les rééditions de Synthèses littéraires et extra-littéraires, La Croisière incertaine, Le Livre de la guerre de Cent Ans, ou U-713 ou les gentilshommes d’infortune.

On lui doit également Chas Laborde, un homme dans la foule, paru aux éditions Michel Lagarde, ainsi que de nombreux articles dans des revues universitaires et culturelles tels « Le Festin », « Nouvelles de l’Estampe », « Humoresques », « Les Cahiers Octave Mirbeau », « La Revue des Etudes Slaves », ou « Hamelin ».

Gus Bofa, l’enchanteur désenchanté est le fruit de plus de huit ans de travail et de recherches.