De même que Snoid est de nouveau disponible en librairie avec, comme toutes les nouvelles rééditions de Robert Crumb, une nouvelle couverture.
Echappés en 1967 des pages de Zap Comix, les snoids se cachent dans les égouts ou les officines de psys, prêts à fondre, toute bite dehors, sur d’innocentes beautés callipyges aux cuisses bien musclées. Au fil des ans, un petit monstre, misogyne et raciste, parvient à s’extraire de cette fratrie de leprechauns libidineux. Pleutre, parano, pervers et pleurnichard, Mr Snoid a tout pour plaire et devient vite un des personnages les plus célèbres de l’œuvre de Crumb.
Tiraillé entre ses prétentions artistiques et ses appétits lubriques, le nabot malgracieux rêve d’une guerre nucléaire qui viderait les rues de tous les connards. Incarnant, comme Flakey Foont et Mr Natural, un aspect de la personnalité de son créateur, il en assume les frustrations de petit blanc issu des classes moyennes. Ce double, Crumb l’utilise à la façon de Stevenson lâchant Mr Hyde dans les ruelles et les salons de l’Angleterre victorienne. Cruel et ricaneur, Mr Snoid bouscule les conventions et bafoue la morale publique. Et quand snoidiens et naturalistes se volent dans les plumes, l’affrontement bien réglé du Surmoi et du Ça dégénère en un pugilat burlesque où le bon docteur Freud perd son cigare. Plus que jamais le dessin de Crumb est une thérapie.
Le grotesque des aventures de Mr Snoid et leur obscénité énorme déclenchent le rire du lecteur, un rire libérateur qui balaie angoisses et refoulements. Les Grecs anciens appelaient ce phénomène catharsis. Ce n’est pas un gros mot et cela coûte moins cher que d’aller s’allonger, deux fois la semaine, sur un divan douteux.
À Vicfer: Mais ouais, mec, t’as trop raison! Nous, on adore les trucs nazis, avec du cul et des grosses négresses, le délire de malade! Comment qu’on est morts de rire, trop déchirés dans notre délire croix gammée et petits nains pervers racistes! T’as trop bien pigé notre kif à nous autres, que le midi à la pause du boulot, on se fout en uniforme SS et on se roule des galoches entre nous, c’est mortel, et on se mate tous les bouquins trop nazis dégénérés qu’on a déjà fait comme Les aventures de l’Art de Willem avec Hitler en couverture! Hahaha, trop décadent, mec! Et attends, parce que l’année prochaine, on a une groooosse surprise pour toi, t’en auras le pantalon tout tendu. Bon, si tu veux venir à nos teufs, en tant qu’amateur de nazeries débiles soixante-huitardes débiles, t’es welcome, frère de délire.
C’est complètement naze snoïd,
on dirait l’oeuvre d’un soixante huitard nazi et à moitié débile.
génial je vais aller me le procurer rapidos !
Moi aussi je lis plein de bd. Mais c’est pour mes vices. Je n’ai pas l’hypocrisie de me donner des justifications …correctes.. J’assume.
J’aime lire des bandes dessinées, car ils ont non seulement remonter le moral, mais aussi un bon temps de tuer!
OUi, cela fait rire le lecteur. Et cela lui fait du bien. Quels types de lecteurs?
-Attention Hors Sujet – Attention Hors sujet –
Kitaro 7 est déjà sorti depuis un moment, et quid de Necron 6?
– Fin du Hors Sujet – Fin du Hors Sujet –
Merci pour les rééditions du Snoid et aussi du David Boring – que j’avais raté (honte à moi).
Cornélius ne peut pas faire d’édition intégrale de Robert Crumb, il y a trop de choses dont les droits sont détenus par d’autres. Bon, certes.
Mais en plus, quand Cornélius réédite un livre de son "anthologie", Cornélius rajoute des dessins absents dans la première édition. Alors que faire ? Racheter le livre?
Ben non, se démerder pour acheter l’édition Fantagraphics, malgré les nombreux livres introuvables.
Une nouvelle politique d’édition déplorable en France, qui surprend, quand on connait les qualités de Cornélius au niveau de la sélection des planches, de la maquette et de la restauration…nul n’est parfait..
On peut aussi lire Snoid et aller s’allonger deux fois par semaine sur un divan propre. J’ai aucune garantie mais ça peut marcher.